“Aastha” signifie “dévotions”, “croyances”. “Aam” est le mot qui aborde le “collectif”, le “commun”, dans le  sens de quelque chose que l’on peut retrouver partout, qui pourrait être banal. 

En Inde, ce qui est banal et que l’on retrouve partout, ce sont les représentations des divinités. Des acteurs, dont c’est le métier, arborent le costume des Dieux & Déesses. Au delà de la tenue, du maquillage, des accessoires … les acteurs changent aussi de statut. Ils deviennent des incarnations réelles et temporelles des divinités dont ils portent les traits et attributs. Selon la région, la tribu, les costumes changent et les formes d’incarnation des divinités sont toutes différentes voire parfois très spectaculaires.

Majoritairement hindous, elles se matérialisent sous forme de danses sacrées et de jeux théâtraux – Theyam, Katakali, Mudiyetu, Terukutu, etc… qui se pratiquent au temple, au théâtre, au festival de rue. Au delà de représentation des dieux, des mascarades, c’est l’organisation sociale des peuples qui se dévoile. Immédiatement, on comprend que c’est une toute autre approche des relations entre le monde des vivants et des morts, mais pas seulement. Les différences de perception de l’Autre sont évidentes, qu’il soit humain, animal, végétal, quel que soit le genre, le rapport entre le Bien et Mal n’est pas le même …