Sur l’ile de Nantes, au cœur des anciens chantiers navals nantais, se trouve un lieu à la croisée des mondes imaginés par Jules Verne et des machines mécaniques de Léonard de Vinci. Singulier & unique en son genre, ce site héberge des animaux fantastiques qui composent un véritable bestiaire mécanique. Ce sont les « Machines de l’Ile ».
Vous en avez forcément déjà entendu parlé, voire même, vous vous y êtes déjà baladés en famille avec les enfants. Le lieu compte parmi les sorties incontournables de la Cité des Ducs de Bretagne. En perpétuelle évolution, chaque année de nouvelles bêtes mécaniques agrandissent le surprenant cheptel.
galerie des Machines
de l’Ile de Nantes
L’équipe RDVLudique.fr vous raconte sa dernière visite à la Galerie des Machines de l’Ile de Nantes.
Atelier, lieu d’exposition & d’expérimentation
Sur le site des Machines de L’ile, La Galerie est le centre névralgique de cet univers si particulier. Atelier, site d’exposition et d’expérimentation, la Galerie des Machines est avant tout le laboratoire de la compagnie La Machine. C’est ici qu’ont été conçus le Grand Eléphant de Nantes, véritable mascotte de la ville, mais aussi Long Ma, le cheval dragon, et tous les animaux mécaniques qui composent le drôle de bestiaire.
La Galerie des Machines est installée sous l’une des nefs des anciens chantiers. En y pénétrant, nous plongeons immédiatement dans un autre monde. Ici règne une ambiance particulière. On se sent petit sous cette haute structure d’acier qui soutient la nef. L’air est légèrement humide, comme on peut l’imaginer dans une forêt tropicale, la lumière est diffuse … et les animaux sont monumentaux.
La fourmi géante
Comme pour nous souhaiter la bienvenue, une fourmi géante traverse la galerie et vient vers nous. Elle mesure 4 mètres de long !
Sur son dos 5 passagers, des visiteurs chanceux, articulent la bestiole. Au moyen de commandes, ils font bouger ses pattes, sa tête, ses mandibules … et la font avancer. Le tout est commenté avec beaucoup d’humour par les animateurs & machinistes de la Cie La Machine.
Le paresseux
La fourmi s’arrête au pied d’une branche d’arbre soutenant un animal que l’on voit rarement dans la région nantaise : un adorable paresseux. C’est une nouvelle machine qui a rejoint le bestiaire en 2019.
Un jeune enfant du public est invité à prendre les commandes de l’adorable animal. La bêbête pèse pas moins de 120 kilos ! Avec une manivelle, le jeune garçon permet à l’animal d’avancer, tout doucement … très lentement … le long de la branche. En plus de ses bras et de ses jambes, sa tête pivote et ses yeux clignent.
C’est impressionnant. Le paresseux mécanique est aussi surprenant qu’attendrissant.
La parade amoureuse des oiseaux de paradis
Sous le paresseux, un étrange spectacle débute : la parade amoureuse des oiseaux de paradis. C’est la nouveauté 2020 de la Galerie. Vous ne le saviez peut-être pas, mais la cour que se font les oiseaux pour se séduire est l’une des parades les plus complexes de tout le monde animal. Naturellement, la Cie La Machine a relevé le défi de reproduire ces mouvements de séduction avec des machines mécaniques.
Ainsi, deux oiseaux imaginaires, complètement articulés par les visiteurs & machinistes, montrent leur amour en sautillant, déployant leurs ailes, étirant leur queue, enroulant leur cou, poussant des cris étonnants (à non, ce sont les machinistes qui crient :)). La complexité des mouvements et la vie qui s’en dégage sont saisissants.
Kumo, l’araignée géante des Machines
Derrière nous, un autre pensionnaire attire l’attention du public. C’est le réveil de Kumo.
Kumo est une araignée … une araignée géante ! Si vous avez peur des petites bêtes, celle-ci ne devrait pas beaucoup vous plaire ! Cette araignée monumentale mesure au repos 5.70 mètres de haut pour 6 mètres de large mais sa hauteur peut atteindre 13 mètres en position de marche. En version déployée, son envergure est d’environ 20 mètres !
Les machinistes s’amusent à lui déployer les pattes … chacune de ses 8 pattes … puis à la faire grimper en hauteur … avant de la faire sauter sur le public ! Non, c’est une blague ! Jusqu’à présent, elle n’a jamais sauté sur le public !
La chenille géante
Non loin du nid de Kumo, dans la végétation se repose une énorme chenille processionnaire. Un nouveau visiteur est invité à chevaucher cette dernière pour lui faire parcourir quelques mètres avant de repartir en marche arrière. Les visiteurs regardent avec attention chaque mouvement commenté par un machiniste. Il explique comme l’arpenteuse se déplace grâce à son exosquelette et à son système hydraulique.
Le Héron géant
A l’autre bout de la Galerie, un héron géant de 8 mètres d’envergure se prépare à prendre son envol. Comme ses acolytes, il est fait de bois, d’acier et de nombreux circuits électriques et hydrauliques. Et comme les autres animaux de la ménagerie mécanique, il est articulé et commandé par des visiteurs et des machinistes.
Une fois ses passagers embarqués, le héron pousse un cri puis déploie ses ailes majestueuses et prend son envol. Il traverse alors la galerie de part en part.
La Volière mécanique : colibri et oie sauvage
Dans une seconde salle, différents spécimens de la volière mécanique semblent prendre vie à tour de rôle. Un magnifique colibri butine une fleur. La prouesse technique ici a été de parvenir à reproduire le mouvement des ailes de l’oiseau.
Un colibri battant entre 40 et 200 fois les ailes par seconde ! Ici, le battement de l’aile est présenté au ralenti pour nous permettre de le discerner. A côté du colibri, des oies sauvages mécaniques volent en formation en poussant de surprenant cris.
Le projet de l’ardre aux hérons
Sous cette volière mécanique, une maquette 1/5 du projet de l’arbre au héron permet aux visiteurs de visualiser le projet global et à l’échelle de la fameuse « Cité dans le ciel ». Ce projet devrait voir le jour & s’ouvrir au public en 2022 dans l’ancienne Carrière Chantenay, à côté du Jardin extraordinaire.
Cette cité dans le ciel sort de l’imagination débordante de François Delarozière et Pierre Oreficel. Avec la Cie La Machine, ils sont en train de concevoir un vaste jardin suspendu jusqu’à la canopée d’un immense arbre, l’arbre aux hérons. C’est dans cet arbre que seront hébergés l’ensemble des animaux qui peuplent aujourd’hui le bestiaire.
La terrasse de l’atelier
Après la visite de la Galerie, vous pouvez rejoindre le second bâtiment. Le long d’une terrasse, à 7,5 mètres du sol, vous percevez le travail de la Cie La Machine. Sous vos yeux, les constructeurs, artistes, mécaniciens, sculpteurs, électriciens … s’activent pour créer de nouvelles créatures qui compléteront le bestiaire fantastique des Machines…
Au bout de cette terrasse, vous rejoignez le sol en traversant la branche prototype du futur arbre aux Hérons. 22 branches comme celle-ci composeront la structure. C’est l’occasion de s’imaginer un instant dans la cité dans le ciel.
Pour en savoir plus sur l’ensemble du parc et site de loisirs les Machines de l’Ile, lisez notre article : « Machines de l’Ile ».